Prime de partage de la valeur : voici les conditions pour en bénéficier

700 000 salariés ont profité de cette aide de l'État. On vous fait le point !

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Des centaines de milliers de salariés ont perçu la prime de partage de la valeur (PPV). On vous explique tout sur cette nouvelle prime Macron ?

Prime de partage de la valeur (PPV) : tout savoir de A à Z !

La prime Macron de 2019 est devenue la prime de partage de la valeur (PPV) depuis août dernier. D’après les résultats relayés jeudi dernier, 730 000 salariés ont profité de cette aide. Les salariés en question ont perçu environ 710 euros. Cette aide n’est pas obligatoire et dépend de l’employeur. C’est lui qui décide d’accorder ou pas une prime.

Qui peut percevoir cette prime de partage de la valeur ?

L’économiste Philippe Crevel a partagé la définition suivante de la prime de partage de la valeur : « Il s’agit d’associer plus étroitement les salariés à la répartition des bénéfices, au-delà de l’intéressement, qui n’existe pas aujourd’hui dans toutes les entreprises et en particulier dans les PME ». L’expert précise quand même que les partenaires sociaux et les syndicats souhaitaient plutôt une hausse des salaires que des primes. Mais, les entreprises préféraient la prime Macron.

Une mesure qui pousse les employeurs à récompenser leurs salariés

Qui est concerné par cette prime Macron ? Ce sont les salariés, les agents publics et les intérimaires. Toutes les personnes qui ont un CDI, CDD, temps plein ou temps partiel. Les travailleurs handicapés sont aussi concernés par la prime de partage de la valeur. Si l’employeur décide de le faire, il peut l’effectuer en une ou plusieurs fois.

Par ailleurs, il existe une somme maximale à verser par trimestre. La prime de partage de la valeur se rajoute au salaire et à toutes les autres rémunérations, comme les primes annuelles prévues dans le contrat de travail.

À combien s’élève-t-elle ?

Le montant de la prime de partage de la valeur est libre. L’employeur peut prendre en compte le salaire de base du salarié, son ancienneté et son niveau de classification. Entre le 1er juillet 2022 et le 31 décembre 2023, elle est exonérée d’impôt sous un certain seuil. En effet, jusqu’à 3 000 euros par an et 6 000 euros en cas d’accord d’intéressement. Cela permet d’augmenter de pouvoir d’achat des Français. Bien sûr, les congés maternité, paternité, adoption et éducation des enfants ne doivent pas rentrer en ligne de compte.

La nouvelle version de la prime de partage de la valeur en 2024

Les entreprises pourront toujours verser la prime de partage de la valeur en 2024, mais elle ne sera plus exonérée d’impôt sur le revenu. Le montant maximal de ce bonus sera toujours compris entre 3 000 et 6 000 euros. L’État veut continuer sa démarche dans le partage de la valeur en agissant sur l’intéressement. Les partenaires sociaux ont déjà prévu un calendrier pour les négociations interprofessionnelles.

Quels sont les résultats de la prime Macron ?

Bruno Le Maire a dévoilé les résultats de la prime de partage de la valeur depuis son lancement. En tout, ce bonus représente plus de 10 millions de salariés en 2019. Cette mesure en faveur du pouvoir d’achat marche, selon le ministre de l’Économie. « On a toujours intérêt à pérenniser ce qui marche », déclare-t-il.

Les points faibles de la prime de partage de la valeur

La prime de partage de la valeur est une bonne démarche, mais elle a aussi ses limites. En effet, elle peut être inégale sur le marché, car certaines sociétés ne passent pas à l’acte. C’est le cas de l’entreprise INOVIE, expert en biologie médicale. Les salariés insatisfaits se sont mis en grève. « C’est quelque chose que nous demandons depuis février dernier. Les négociations allaient bon train, la direction devait nous le donner, il fallait juste se mettre d’accord sur le montant, et en septembre on nous a dit qu’il n’y aurait plus de PPV », raconte Benoît Sylvain, délégué syndical de la filiale du groupe Biofutur. « Pour nous, il y a eu un manque d’équité et de loyauté vis-à-vis des négociations qui ont été menées« , précise Benoît Sylvain.

Les points forts pour les entreprises

Certaines sociétés ont des difficultés à embaucher. Alors, cette prime de partage de la valeur est une technique pour intéresser les candidats. Par exemple, l’entreprise d’Eric Haddad verse le bonus à près de 70 à 80 % de ses employés. C’est aussi le moyen de les fidéliser.

Personne n’est oublié !

De plus, les entreprises sont aussi obligées de la verser aux stagiaires s’ils ont travaillé au moins 308 heures. La somme est indiquée dans la convention de stage. La récompense s’élève à 3,90 euros par heure et peut-être différent selon les secteurs d’activités.

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